Comment penser et représenter la crise financière?

C'est dans le cadre du "Théâtre des idées" lors du festival d'Avignon qu'a eu lieu le 21 juillet 2012 ce débat avec Frédéric Lordon et André Orléan.

Ces deux économistes estiment que la valeur est toujours une croyance et qu’elle n’est jamais objective. Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, disent-ils, elle ne résulte pas d’un calcul rationnel mais des affects ou des projections dans le futur. La rationalité apparente ne sert en fait qu’à cacher le fonctionnement affectif d’un monde mû par les affects des humains qui y agissent et qui se décident selon des projections, des conjectures, des rumeurs et des émotions (c'est bien ce qui ressort des analyses très spinoziennes de Frédéric Lordon dans un texte comme "Capitalisme désirs et servitudes" adapté à la scène par Judith Bernard et ADA Théâtre). Ainsi, si le monde de la finance se dérobe aux regards, les artistes sont très bien placés pour le démasquer en représentant les passions humaines et celles qui animent l’économie en particulier.
Que ne le font-ils plus souvent...

Lire l'argumentaire et écouter ce débat
(http://www.festival-avignon.com/fr/Archive/Renc/2012/901)

Lire l'analyse de Clémence Hérout sur le blog du TDI (théâtre des idées)
(http://tdi.festival-avignon.com/post/2012/07/29/Ou-alors-il-neigera-pour-de-vrai)