Les effets destructeurs du management à la cool

Au Québec on constate aussi que le thème de l'économie est peu présent au théâtre.
Le site Le devoir y consacre un passionnant article.

Alors que cet univers qui repose sur la confiance n'est ni objectif ni rationnel car chargé d'émotion et d'intuition, comme l'observe l'auteur Alexis Martin : « Il y a peut-être des clichés tenaces qui disent que l’art ne doit pas traiter du commerce et de l’économie, comme si ça allait le rendre trivial, ... Le discours économique s’est imposé dans le discours social : il y est en inflation, mais c’est comme si [paradoxalement] il restait réservé aux experts. Il faut revendiquer le fait que l’économie est aussi une question de vie quotidienne, une question d’humains. »

Il ajoute : « On se rassure avec du quantitatif, partout, avec ce discours qui a enveloppé tous les domaines de l’expérience humaine. Mais c’est mensonger. En dessous de l’économie, ce qu’on trouve comme valeurs, c’est la confiance, la panique, la peur, l’intuition. C’est hyperhumain, hyperfragile. Et c’est ce pour quoi l’art doit se le réapproprier. » 

On ne saurait mieux dire.
Cet article est donc à la fois une réflexion vivifiante et rare sur la faible représentation de l'économie au théâtre ainsi qu'une forme de panorama du théâtre québecois qui en traite parfois: les metteurs en scène concernés ont de bons arguments pour cela.

A lire absolument !