FACILITY MANAGEMENT : Salariés, patrons et clients, coincés par la recherche du moindre coût

L'opinion et les médias sont peu sensibilisés à ce secteur de l'économie, le "facility management" (sic !) qui ne cesse pourtant de se développer depuis 30 ans, depuis que beaucoup d'activités auparavant réalisées en interne (les services dits généraux) ont été externalisées dans la chasse aux coûts et le recentrage sur le "cœur du métier".
Cet article, publié sur le blog "Et voilà le travail", créé par Elsa Fayner, fait exception et explicite les effets pervers de cette stratégie de sous-traitance gérée exclusivement par les services achat, d'où des relations déséquilibrées (comme dans le rapport centrales d'achat/ producteurs) et fondées sur la défiance, des métiers dévalorisés et un service dégradé rendu aux utilisateurs finaux, un assemblage de UBU et de Big Brother . 

La conclusion est intéressante : "Le secteur arrive à un point de tension tel que les grands donneurs d’ordre commencent à se dire qu’il faut trouver une autre logique relationnelle. Depuis avril 2016, le consortium de recherche de l’Ile Adam (CDRDIA) réunit des donneurs d’ordre comme Thalès, EDF et la Société Générale, des prestataires comme Samsic, Cofely ou Génie des lieux et des chercheurs pour mener une série d’expérimentations afin « d’inventer un nouveau modèle d’affaire compatible avec la logique servicielle et le développement durable ». L’initiative est louable mais oublie d’associer les organisations de salariés. Une absence révélatrice de l’état déplorable du dialogue social dans le secteur…". Et comme cela ne touche pas l'opinion publique qui ne voit pas cette facette du monde du travail, si ça change ça prendra du temps...

On voit par là les limites de l'approche exclusive par les coûts donc déshumanisée: ce ne pas la qualité réelle qu'on recherche mais la conformité à un contrat, à des indicateurs chiffrés.
Bel exemple à traiter par l'absurde au théâtre sans avoir à forcer trop le trait ?